Le reveil d'un mort.

« Gyaaaaaaah !!! »

Mon cri fendit l'obscure clarté qui flottait sur le cimetière de Brill.

« Bordel … Qui est … L'enflure … Qui m'a ...enterré… Vivant ... » Dis-je en retirant la terre ferme incrustée dans ma mâchoire inférieure. Je sortis de la terre lentement, en prenant soin de ne pas briser mes os abimés par des mois de repos.
Je me levai sur toute ma hauteur, faisant craquer mes vertèbres cervicales, et regardai autour de moi. Par mon tibia … La ville avait … Changé. Énormément changé. Je secouai ma vieille carcasse et partis vers la haute tour qui s'élevait désormais à coté du cimetière.
Je passai le seuil et demandai à la réprouvée devant moi ce qu'il s'était passé.

« Cataclysme ... » Me répondit-elle. Ensuite elle m'expliquai en détail les faits qui s'étaient déroulés ces derniers temps. Les ravages laissés par Aile-de-mort, et les changements qui s'étaient opérés.

Je partis pendant qu'elle déblatérait ses inepties sur la trahison de Varimathras, et marchai jusque dans le sous-bois.

J'avais faim. Il me fallait de la viande. N'importe quoi … Une vieille carcasse de chauve-souris, un macchabée une dépouille de chien … Peu importe … De la viande.
J'avançais en claudiquant vers l'étang en contrebas, lorsque j'aperçus un vieux sombredogue boiteux.
J'accélérai la cadence et me jetai dessus dès que je fus à portée. Je lui déchirai l'encolure d'un violent coup de dent et lui crevai les yeux en y enfonçant mes longues phalanges , puis lui lacérai le ventre jusqu'à ce que ses tripes encore tièdes dégoulinent sur le sol.
Il périt dans un sursaut nerveux. J'arrachai sa chair de mes dents et mangeai tout ce que je pouvais.

« Je ne suis pas une goule » Pensai-je. Il me fallait une arme. Non, mes armes. Mes deux masses hérissées de pointes. « Où étaient-elles ?! » Je me dirigeai vers le village en vitesse, pénétrai dans ce qui ressemblait à un hôtel de ville, grimpai les marches deux à deux et passai la porte qui se trouvait face à moi.

«  Où sont mes masses ?! » Hurlai-je à l'assemblée qui se trouvait là. L'ambassadeur elfe de sang présent marmonna. Sans doute la vue d'un mort-vivant couvert de sang et de poils de sombredogue le dérangeait. Le chef de ville, un vieux réprouvé en costume rapiécé me toisa de son œil valide, et me demanda à qui avait-il l'honneur.
« Orichalque, abruti » Lui dis-je.

Il secoua la tête, et pris un gros registre se trouvant dans l'étagère non loin. Il le feuilleta un instant, et me dit que mes effets avaient été placés dans mon coffre, à la banque de Fossoyeuse.
Je quittai la salle sans un mot, et partis en direction de la capitale réprouvée.

En marchant, j'essayai de me souvenir de ce qu'il s'était passé jusqu'à mon enterrement …
Je naviguai … Buvant du rhum avec l'équipage … Mangeant un cuissot … D'humanoïde, si mes souvenirs étaient exacts, et … Une vague … Non, un raz-de-marée, pensai-je. Je fus balayé par la vague, et envoyé à l'eau... Je me vis être pris dans de violents courants … Projeté sur les rochers bordants la Baie du Butin … Et puis plus rien. Je ne sais toujours pas comment mon cadavre a été envoyé à Brill.

J'arrivai à Fossoyeuse, qui n'avait pas changée, et descendis l'ascenseur, surpris de ne trouver que des gardes orcs. La trahison de Varimathras devait en être la cause … Enfin, j'arrivai au niveau de la banque, et dis au tenancier : « Mes masses ! »

Il me demanda mon nom, surpris, puis m'apporta un lourd sac contenant mes biens, selon lui.
Je le pris, jurai, et l'ouvris. J'y trouvai deux vieilles masses rouillées par le sel, tachées de sang, ma tenue de pirate rapiécée, magnifique, avec mon chapeau, mes bottes, et un rouleau de parchemin.
Je déroulai le parchemin et le parcourrai du regard.

« Ta mort n'est pas un mal, Orichalque. Viens me voir quand tu seras prêt, et accepte ta véritable mort ... »

J'enfilai ma tenue, et sortis, perplexe.

Ici, tout était blanc , blanc et froid. Un vent intolérable me frigorifiait sur place. J'étais étendue à même le sol, les jambes et les bras enfouis dans la neige. Je ne me rappelle pas être arrivée ici, seulement avoir été éjectée par une gigantesque lame de fond alors que je naviguais à bord du Bloody.

Je me relevais péniblement, retombant à 2 reprises, et m'adossant contre un rocher. "Berceau-de-l'hiver... mais comment suis-je arrivée là ?" Je me sentais vulnérable, épuisée et...perdue. J'avais faim et froid aussi. J'aurais bien bût un peu de rhum pour me réchauffer tiens. Je me mis en marche, tout en fouillant dans ma bourse... "Mon tricorne d'amiral, 2 bouteilles de rhum, 2 grappes de raisins teldrassils , et 1 potion de soins... Et bé, j'irai pas bien loin avec ça. J'ai même pas d'arme..." Je pris une rasade de rhum, décidant de garder pour plus tard la potion de soins en cas de danger. Je savais que ma bourse contenant mes habits et mon bâton se trouvait dans mon coffre à Lune-d'argent.Mais ma monture se trouvait malheureusement là bas aussi , j'irai donc à pied.

Tout en avançant, je n'avais guère prêté attention à où me menait mes pas. C'est seulement quand je sentis la pointe effilée d'une épée sur ma nuque et que j'entendis une voix suave que je repris conscience de mes actes.
-"Lisie la fougueuse ! Il y'a un moment que nous espérions vous rencontrer dans de telles conditions ! Notre lieutenant sera sûrement très heureux de vous voir !
-Espèces de gobelins puants , je vais vous étripez et vos cadavres reposeront sur des picfrjjljg....."
Épuisée,engourdie par le froid, je m'évanouis avant même d'avoir pu terminer ma phrase.


"Merde, j'suis où ?"

J'émergeais d'un sommeil lourd, sans rêves.Un sommeil comateux. Mon premier reflex fût de porter la main à mes cheveux ; une corde nouant mes poignets m'en empêchât. J'étais étendue sur une couchette elfique, en face d'une cheminée, dans une chambre d'environ 25m carrés, comportant divers fauteuils et une table garnie. De grandes fenêtres laissait voir un ciel blanc d'où tombaient sans répit de gros flocons de neige. Pas de doutes , j'étais bien à Berceau de l'hiver , je reconnaitrais cette ville entre mille.
Assis près de la cheminée, un homme en armes , une expression froide sur le visage, me dévisageait. Grand et musculeux, il portait 1 énorme épée de combat avec ostentation. Il ne pouvait s'agir que d'un guerrier. Il se leva, frappa du bout des doigts la porte, deux fois.Celle-ci s'entrouvrit, laissant apercevoir la face hideuse d'un gobelin à l'oreille duquel le guerrier murmura "Qu'elle était éveillée, qu'il le lui apporte." Qui apporter quoi ? Le gobelin réapparut, un rouleau de parchemin à la main. Non, un avis de recherche.

Dessus figurait 3 photos : Spade, le sabre dans une main,une bouteille dans l'autre, Orichalque, un rictus sadique sur la face, et...moi. Les membres actifs du Bloody.
-Amiral Lisie, une prime de 250.000 Pièces d'Or est offerte pour votre capture , par le Cartel Gentpression. Vous partirez pour Baie-du-Butin dans 3 jours. M'énonça froidement le guerrier.
-Pourquoi donc la prime d'Orichalque a été barrée ? Lançais-je, essayant de me donner consistance
-Offrir une prime pour un cadavre inanimé ? Vous délirez. Il a périt quand son bateau s'est échoué, j'ai vu son corps et sa tombe.
Un rictus étira ma bouche dans un sourire sinistre , tandis qu'une lueur s'allumait dans mes yeux.
-Abruti. Croyez vous vraiment qu'un mort-vivant puisse mourir ?

Je ne me faisais pas de soucis pour Spade, sa prime été toujours intacte , elle devait échafauder un plan dans son coin , ou boire. Non, je m'inquiétais plutôt pour mon sort, et mon évasion.
"Mes petits, vos ennuis ne font que commencer, car deux des pirates sont en liberté...."

« Ta véritable mort ... » Pensai-je … Ainsi je n'avais pas été assassiné par de vulgaires gobelins ? C'était rassurant … En soi. Ainsi ma quête reprit son cours. Comment suis-je mort ? Je devais savoir, à n'importe quel prix.

Je sortis de Fossoyeuse, et retournai vers Brill afin d'en apprendre plus. Je pris la route vers le Nord, puis à la première intersection, m'enfonçai dans l'ombre inquiétante des pins argentés qui peuplaient Tirisfal.
Je laissai mon camouflage obscurcir ma trace tout en avançant, laissant mes techniques d'assassin me revenir. Après quelques mètres, j'aperçus la fumée d'un campement, s'élevant à l'horizon.
« Parfait … Je vais me farcir de l'humanoïde ... » Me dis-je, une lueur assassine dans les yeux.

J'oubliai mon camouflage et partis en courant vers le brasier. Un dizaine de minutes plus tard, j'y arrivai enfin. Je restai à distance, et observai.

« Un … Deux … Trois écarlates … Et un archer mal camouflé … Quatre pourritures d'humains qui me serviront de repas …. Héhéhé … » Murmurai-je.

Je laissai les ombres me couvrir à nouveau, et contournai le campement, afin de me placer en toute discrétion derrière l'archer, entre deux buissons. Je levai mes masses, de part et d'autre de son crâne, et les abattis violemment. Son crâne explosa dans une gerbe de sang, accompagné d'un craquement d'os sinistre.
Les trois soldats assis autour du feu se levèrent prestement en entendant ce bruit sourd, prirent leurs glaives et fondirent sur moi. Je les laissai faire quelques pas vers moi, puis chargeai dans leur direction. Ils continuèrent leurs courses, brandissant leurs lames au dessus de leurs têtes. Lorsque enfin je fus à deux pas d'eux, je me téléportai instantanément dans l'ombre de celui de gauche, et frappai sauvagement sa tête.
Ma masse troua immédiatement son crâne, propulsant des morceaux d'os et de sang sur ses deux compagnons.
L'un d'eux hurla de dégout, et parti en courant, tandis que l'autre essaya de me donner un coup d'estoc avec son épée.
J'évitai habilement l'attaque en tournant sur moi-même, et profitai de mon inertie pour lancer ma masse sur le fuyard.
Le projectile le frappa durement dans son épaule, déchiquetant sa chair. Il tomba lourdement sur son bras inerte dans un cri de douleur.
Je pris ma seconde masse en main droite, et fis un sourire carnassier au dernier soldat valide. Son arme tremblait, il avait … Peur.
Je décidai de jouer avec, et le laissai m'attaquer. Il leva son épée et l'abattit sur moi, avec la volonté de me fendre en deux. Je parai son coup et lui donnai un coup de poing au visage, mes phalanges dénudées déchirant sa peau.
Je ricanai en l'entendant hurler, puis mis fin au jeu en lui assénant un violent coup circulaire dans la cage thoracique, qui se brisa net, transperçant ses organes internes. Il creva finalement en crachant du sang, sous mes rires machiavéliques.
J'allai voir tranquillement le dernier soldat, à l'épaule démise, qui gémissait dans la terre humide de la clairière.

« Pitié ... » Me dit-il dans un langage orc mal prononcé. Je ramassai ma seconde masse, pleine de sang, et frappai son genou gauche avec, qui éclata dans une explosion de sang et d'os. Il hurla encore de souffrance. Je fis de même avec le droit. Il hurla encore, enfonçant sa main valide dans la terre meuble, essayant de ramper pour me fuir. Je ruinai son espoir en lui brisant le bras, tout en riant de sadisme.
Finalement, je le laissai tranquille, laissant aux sombredogues décrépis du coin un homme-tronc agonisant.
Je fis sainte ripaille des trois autres humains, à la lueur des flammes, et au doux sons d'un homme se faisant dévorer vif.

Je repartis le ventre plein, en direction de Brill. J'y arrivai sans encombres, et repris le familier escalier de l'hôtel de ville, et interrompis encore une fois l'assemblée, couvert de sang, de poils, mais cette fois armé.
L'elfe de sang sursauta, et murmura quelque chose au troll non loin.
Je marchai vers le chef de ville, puis lui fis :
«Pourriture de fiente de limon, qui a mis un parchemin dans mon coffre … Dis le moi ... »
Il me regarda de haut en bas, et me répondit : « Sans doutes la personne qui t'a ramenée là ... »
Puis il m'expliqua … J'avais été ramené dans un vieux sac à viande par un « Pirate ». Il n'en savait pas plus.

Un … Pirate … Je devais retrouver mon équipage .

De mon œil unique je contemplais la scène qui se jouait devant moi. Une cascade de rhum chutant dans un lac d'alcool. Je courus nue afin de sauter dedans.
La sensation n'était pas celle à laquelle je m'attendais. Ça avait un gout de... Sable.
Je sortis de mon rêve et me retrouvais dans un désert. J'étais où là?
Et plus important... Où était ma bouteille de rhum et optionnellement mes habits?
La situation ne pouvait pas être pire...
Seule, sobre, nue et le tout en plein milieu d'un désert de sable...
Qu'est ce qu'il s'était passé?
J'allais mourir ici?
Quand sommes nous?
Où est mon navire?
Ma flasque va bien?
Tant de questions sans réponse...
Je réfléchis un peu, un désert de sable il n'y en avait pas des tonnes. Je continuais d'errer cherchant de quoi boire.
Des cailloux et du sable, voilà tout le décors que j'avais. Soudain en haut d'une dune je vis deux hyènes, ça n'assouvira pas ma soif mais ça pourrait me nourrir un peu.
J'attrapais un gros caillou et fonçais comme une détraquée totalement nue sur eux.
En me voyant elles se mirent à grogner. L'une d'elle se jeta sur moi, je lui mis un coup dans la gueule et lui décolla le bas de la mâchoire. L'autre m'attaqua sournoisement en me mordant le bras du coté de mon œil mort me faisant lâcher prise.
Je lui donna un coup dans les cotes, elle resserra sa mâchoire. Celle à la mâchoire décollée m'attaqua à son tour par derrière tentant de me faire tomber en arrière et elle réussit.
Au sol je compris que j'allais mourir bêtement si ça continuait. Mourir sobre! Un déshonneur pour une pirate comme moi.
Un coup de pied dans le bas ventre et une roulade pour passer par dessus mon adversaire.
"Tu voulais mon bras? Alors sers plus fort!"
Je lui filai un coup de boule, ses crocs s’enfonçaient encore plus. Je continuais ma tête était en sang ou c'était la sienne, je savais plus trop. Quand la douleur de la morsure disparu j'enfonçais mes propres dents dans sa gorge. Il lâcha son emprise et me désarçonna.
Je fonçais sur l'autre qui depuis le début essayé ridiculement de me mordre avec sa demi-gueule. Je lui foutu mon bras valide dans la gueule profondément au point d'atteindre son estomac. J'attrapais tant bien que mal l'intérieur et tira un grand coup vers l'extérieur. Vomir son estomac ça devait faire une drôle d'impression.
Je l'achevais en lui brisant la nuque d'un coup de pied.
Je me retournais vers la dernière Hyène, elle était entrain de s'enfuir. Une traîné de sang derrière lui. Il semblait avoir quelque chose dans la gueule. Ce n'est que plus tard que je compris. Cette pute m'avait arraché le bras...
Je m'écroulais au sol me vidant de mon sang... C'est comme ça que j'allais crever?

-Lâches moi, cafard Putride ! Je jure que je vais t'éventrer et que je répandrais tes viscères aux 4 coins d'Hurlevent ! Lâââches moi !
-Vas tu donc la fermer ! Je te jures que si je perds patience, tu vas le regretter ! grogna Edwin, mon gardien.
-Tu n'oserais même pas m'affronter en duel égal !
-Voilà 3 heures que tu m’agonisses d'insultes et d'injures, je devrais t’assommer !
-Tu n'oserais pas... Aie !
Edwin m'avait assené une violente claque sur le sommet du crâne.
-Je t'avais prévenue , et je suis encore trop bon !
Je ne répondis rien, me contentant d'un grognement mauvais. Je ne savais que trop bien qu'il mettrait ses menaces à exécution si je le poussais à bout. Il me faisait un peu peur, je dois l'avouer. Je l'ai vu s'entraîner, on aurait dit un ouragan, invulnérable. Invincible. Voilà 3 heures que j'étais assise devant lui, les poignets noués, juchée sur son destrier de guerre, 3 heures qu'on traversait cette putain de neige de merde, 3 heures que j'attendais le moindre relâchement d'attention de sa part. Et je pouvais toujours attendre.

Il m’annonçât que nous allions faire une pause pour ménager notre monture. Un sourire jubilatoire étira mes lèvres , il ne me suffirait que d'une minute d'inattention pour brûler mes liens et m'échapper ; je le tuerais une autre fois, j'étais encore bien trop faible pour me frotter à un guerrier aussi talentueux que lui.Nous étions assis quand les buissons s'agitèrent et qu'un tigre des neiges en surgit et se jeta à la gorge d'Edwin. Sans ses armes, le tigre put rapidement le clouer au sol. Ses crocs allaient se refermer sur la gorge de mon gardien... Quand une boule de feu l'envoya dans le ravin proche. Ahuri, Edwin me dévisageait :
-Je n'allais certainement pas laisser un vulgaire tigre me priver de vengeance. On se reverra, Edwin....
Je disparus sous ses yeux.

Arrivée à Lune d'argent, je fonçai récupérer mes armes, des vivres et de l'or , mon équipement et ma monture étant à Shattrat, j'irai donc à pied. Première étape, prendre un zep en direction d'Oggrimar. Je me téléportai donc à Fossoyeuse, puis je me rendis d'un bon pas à Brill.....

Il me fallait aller sur la côte, à la Baie du Butin, où Cabestan, pour essayer de retrouver leur trace.
Je montai en haut de la haute tour de Brill, lieu de passage des Zeppelins, et attendis, en tailleur, essayant de me souvenir de mes techniques apprises des années plus tôt...

Je me revis combattant un gnome en armure lourde, n'arrivant pas à percer ses défenses … Je frappais à gauche, il paraît, ripostait, j'esquivais, frappais, il bloquait. Bon sang, un combat sans fin … Ah, si … Je fis une … Feinte avec ma masse droite … Et frappai de la gauche ! Écrasant son casque en acier sur sa tête ! Mmmh … Basique et efficace, la feinte...

Le zeppelin arriva. Je montai à l'intérieur et me dirigeai vers l'escalier descendant. Je m'assis en tailleur sur la balustrade en bois, scrutant l'horizon, attendant d'arriver à destination....

Je me revis fabriquant quelques flasques de poison , la recette que j'appliquais me revint lentement … Une once d'angoisse de la vierge … Une pincée de poudre anesthésiante et du venin de scorpide, le tout dans une fiole plombée. Je l'appliquais sur mes masses pour envenimer mes adversaires au contact, afin de tuer lentement … Belle époque, puisqu'à cet instant je n'avais que mes deux masses, et un courrier en guise de bagage.

Je mis fin à l'errance de mes pensés lorsque le Zeppelin s'arrêta. Je n'étais pas à Orgrimmar comme je le pensais, mais à la forêt de Strangleronce … Dans un camp qui avait énormément changé ! Puisqu'il était peuplé de … Gobelins ?!
En effet, des gobelins partout … Étrange, immonde, même. Je remontai sur le pont du Zeppelin, et demandai au capitaine, un vieil orc en tunique de cuir, pourquoi tant de gobelins étaient présents.
Il me regarda, et me fit, l'air désinvolte. «  Eux, Horde ».

Je lui mis un coup de poing dans la mâchoire dans un léger accès de rage, et sautai du Zeppelin, fulminant. Je sortis du camps en courant, et longeai la plage, vers le Sud en brassant mes idées.

Je pensai :
« Les gobelins sont dans la horde … Le cartel Gentepression … Où les gobelins … Enfin, peu importe, je n'obéis qu'à la dame noire. Pas à la horde. Pas à cette trainée pacifiste de Thrall, juste Sylvanas. Mais … Le Bloody Sail ne défiait que le cartel … Où la race en général … Raaaah, je sais pas ... »

Un familier « Grmblrmlblblrm » m'interrompit. Des murlocs étaient sur la plage ! Jouant, chassant, méditants en groupe. Quel peuple magnifique ! Je m'approchai, amicalement pour leur parler.
Ils ne me virent pas comme un ennemi, je devais sentir le poisson. L'un d'eux s'approcha de moi, répétant à moult reprises «  Murk ! ». Ce devait être son nom ! Il me fit signe de le suivre avec son bras, et m'emmena près d'une de leurs … Huttes ? Tout en marmonnant dans son langage. En toute convivialité il m'offrit des tripes de thon avec de l'eau de mer, servie dans une jolie palourde.
Ce fût un grand moment pour moi. Je n'avais jamais été aussi proche des murlocs qu'à cet instant.

Les choses se corsèrent lorsqu'une demi-douzaine de murlocs se mirent en cercle autour de moi, se léchant les babines. Visiblement ma viande pourrie de réprouvé semblait à leur goût. Je remerciai Murk d'un simple «  Grmbl ! », et partis au pas de course, fuyant ces êtres à la puissance phénoménale.

Après une demi lieue de course, les murlocs me lâchèrent la grappe. Je soufflai un instant, et continuai mon chemin, toujours en suivant le rivage.
Un bruit sourd de chute d'eau attirai mon attention. Je grimpai sur les rochers qui se dressaient devant moi, résultats d'un éboulement assez ressent, semblaient-ils. J'arrivai rapidement sur un plateau rocailleux assez haut, le bruit s'intensifiant au fur et à mesure de mon avancée.
Au bord du plateau rocailleux se dessinait une falaise abrupt, marquant le contour d'un immense cratère dans lequel des tonnes d'eau tournoyaient avec violence.
Un typhon à l'ampleur titanesque semblait être né avec le cataclysme, remplaçant la petite chute d'eau qui siégeait à cet endroit quelques mois plus tôt.

Je m'assis sur le bord de la falaise, admirant les ravages laissés par aile-de-mort. Des carcasses de bateaux étaient éparpillées de part et d'autre du cratère, leurs équipages respectifs sans doutes aux fond du tourbillon.
« Grrrr » Entendis-je.
Je me retournai vivement, et saisis mes masses, après m'être levé d'un bond vigoureux. Un tigre de bonne taille me regardait, près à attaquer.

Il planta ses griffes dans le sol et bondit vers moi, griffes en avant. Étant en vol, il ne put éviter le coup de masses que je assénai, de haut en bas, en plein sur le crâne.
Son cerveau jaillit par tous les orifices disponibles, accompagnés d'un flot de sang.
Je lui ouvris le ventre, mangeai ses viscères, et pris le temps de le dépecer. Je me fis une cape à partir de sa peau, laissant quelques morceaux de viande collés au cuir, afin de manger les jours de disette.

Je fis le tour du cratère en marchand vers l'Est, vêtu de ma cape à viande, marchai sur la corniche, presque en équilibre , et continuai ma route vers la baie …

"- Gnnn ! Il est trop lourd, on y arrivera jamais !
- On peut pas le laisser là, il risque de partir. On aura surement une prime si on rammène un ennemi !
- Je suis pas vétérinaire, mais je pense qu'il est sonné pour un bon moment et on a aucune chance de le soulever... Je vais chercher les autres.
- Assez sonné ? C'est pour ça qu'il bouge ?"

Deux humains se trouvaient devant moi, se disputant apparemment dans leur langue imcompréhensible. Ils me fixaient étrangement depuis que je m'étais réveillé, comme si ils n'avaient jamais vu de tauren de leur vie.
Pas étonnant, pour deux paysans qui me menaçaient avec de simples fourches.

Je lançai un éclair en direction du premier humain... Ou plutôt des étincelles. Plus de puissance magique. Merde. En plus de ça, ils voulaient maintenant m'embrocher.
Je roulai sur le coté et cherchai une potion dans ma sacoche. Avant de me rendre compte que je n'avais plus de sacoche. Je me relevai promptement et je décochai un coup de pied dans la jambe d'un des paysans.
Et même affaibli, un Tauren n'a pas de mal à casser une jambe humaine d'un coup de pied. Je lui arrachai sa fourche des mains pendant qu'il se roulait par terre et me retournai pour affronter l'autre humain, mais il s'était déjà enfui.
Après tout, certains humains étaient assez intelligent pour comprendre que la vie vaut plus que l'honneur ou que quelques pièces d'or. J'achevai l'humain qui se tordait par terre. Celui-là ne le comprendra jamais.

Je vérifiais mes possessions. Plus d'armes, plus de sacoche, plus de bourse, plus rien. Sauf mon ankh de vie accroché autour de mon cou, presque déchargé de toute énergie magique, qui m'avait probablement aidé à survivre jusqu'à la plage.
Quant à l'humain, rien d'intéressant.

Je m'éloignais de la plage jusqu'à arriver sur une plaine. Je regardais autour de moi : des champs, des champs, une ville surplombée par une tour, des cratères et des champs.
Très certainement la Marche de l'Ouest, bien qu'il y ait moins de champs que dans mes souvenirs.

J'étais sur le Bloody Sail, en train de naviguer, et je me retrouve en territoire humain. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?
Ma plus grand chance de retrouver le reste de l'équipage était sûrement de retourner aux Tarides. A condition qu'ils soient encore en vie. Et depuis les territoires humains, le chemin le plus court passait par Strangleronce. Par Baie-du-Butin.

Soudain, la douleur me réveilla. Je poussai un hurlement inhumain à dépuceler une none.
"SAIGNEUR D'YEUX!!!"
Les images repassèrent devant mon œil. Les nagas, les gobelins, les jeunots qui mourraient, mon navire qui coule, la séparation, les bars, la vie de fugitive, lui, l'espoir puis... le dragon, la tempête, moi dans un désert, nue, qu'est ce qu'il s'était passé? Les hyènes, mon bras, l'ombre et puis plus rien.
C'est vrai, mon bras, je l'ai perdu face à une hyène...
Je n'étais plus la femme pirate d'autrefois...
Je regardai mon demi avant-bras, il avait été soigné et traité.
Qui avait fait ça?
Je regardais l'endroit, une simple tente, des habits avait été posé à coté du lit de fortune dans lequel j'étais.
Un drôle d'animal avec un bosse sur le dos était juste devant l'entrée.
Je me levai, enfilai les habits qui étaient un peu trop large.
J'avais du mal à bouger, surement le manque de sang.
Je fis quelques pas à l'extérieur lorsque j'entendis quelqu'un derrière moi.
"Bor!"

Courir. Courir sans m'arrêter. Courir le plus vite possible. C'était ma seule chance.

*quelques heures plus tôt*

Sitôt arrivée à Brill, j'entrepris de monter dans la tour des zeppelins aussi rapidement que possible, toute fois pas assez vite pour monter dans celui qui partait.
Ce n'était pas plus mal, j'avais besoin de réfléchir.
Une foule de questions trottaient dans ma tête : Comment retrouver mes compagnons éventuellement survivants ? Comment entrer dans Baie-du-Butin ? Comment tuer des masses de gobelins avec seulement mon épée et mon bâton , ainsi que mes sorts ? Comment retrouver Edwin et l'affronter ? Comment survivre ?

Je m'assis sur les marches, quelque peu découragée, fouillant dans ma bourse à la recherche de nourriture : j'y dénicha un crouton de pain aux herbes, des lambeaux de viandes séchées et du vin.
Tout en me restaurant, j'ouvris mon grimoire, dans l'espoir de rafraichir mes connaissances : mon séjour dans la neige m'avait fait oublier un paquet de sorts. Lorsque mon Zeppelin arriva, je monta le plus possible dedans et m'assis, contemplant le paysage, une brise fraiche me fouettant le visage. La liberté. Mais il me manquait les effluves salées, propres aux grandes mers et océans. Comment en était-on arrivés là ?

Dédé était à la barre, Ori à la longue vue, Spade "sirotant" du rhum , tandis que je potassais sur le pont des cartes. Un jour comme les autres à bord du Bloody Sail.Puis une déflagration , une gigantesque lame de fond , le rivage de plus en plus proche...De l'eau, partout ; un manque d'air. Des cris. Et puis le noir.

Une légère secousse me fit perdre le fil de mes pensées : j'étais arrivée.
Je descendis sur la passerelle, jetant un coup d’œil au camp...avant de me pétrifier sur place. Le camp, envahi de gobelins ! Grom-goll, sous le joug des gobelins ? Yeurk.
En bas, un cri d'alerte résonna : un p'tit vert , brandissant un avis de recherche, m'avait reconnue !Aucune chance de traverser le camp, je me tournais donc naturellement vers le zeppelin...qui avait disparu à l'horizon. Ma seule solution était donc l'eau : je sauta dans la baie.Je nageais le plus vite possible pour gagner l'autre rive et m'enfoncer dans la végétation dense de Strangleronce.

Je longeais la plage depuis 10 minutes, restant toutefois dissimulée sous le couvent des arbres.
Un raptor stupide m'avait coursée quelques minutes plus tôt, assez rapide pour me mordre le bras avant que j'eu le temps de lui trancher la carotide. Le sang coulait abondamment, je dût utiliser toutes mes réserves de lin pour me fabriquer un bandage.
Je passais tranquillement devant l’arène quand j'entendis 2 voix parlant une langue incompréhensible. Des membres de l'alliance ! Putain, il fallait vraiment que ça tombe sur moi ! Le plus discrètement possible, j'essayais de regagner la plage : j'avais parcouru 20 mètres lorsque un hennissement retenti derrière moi : des humains ! Et ils m'avaient repérée ! Courir. Courir sans m'arrêter. Courir le plus vite possible. C'était ma seule chance.

Ma course me mena à une crique, qui d'après me course se tenait non loin de BdB , de nombreux mâts de bateaux émergeant des eaux claires : je devais tenter le tout pour le tout . Créant une bulle d'air autour de ma tête, je plongeât.

Marcher, marcher, marcher, toujours marcher... J'étais exténué.
La faute à ces montures de pacotille pour humain, à peine capable de supporter le poids d'un nourisson Tauren.
La faute à ces raptors, aussi, trop farouches pour se laisser dresser.

Heureusement, je n'étais plus bien loin de Grom'gol. Plus qu'une, peut-être deux heures de marche, avant de pouvoir me reposer à l'auberge.
Je me demandais toujours ce qui avait bien pu se passer ? Je me souvenais vaguement d'une forme, énorme, voler à l'horizon, puis se rapprocher du bateau.
Trop rapide pour un zeppelin, trop grand pour de l'ingénierie gobeline, et surtout pour de l'ingénierie gobeline fonctionnelle.
Après tout, ce souvenir n'était peut-être même pas réél.

Je m'approchais enfin de Grom'gol, et surtout de l'auberge. Soudain, je me figeai.
j'apercevais des silhouettes que je ne connaissais que trop bien. Des gobelins, fallait que ce soit des gobelins.
Et, avec mes vêtements de pirate de la voile sanglante, ce n'était surement pas le meilleur moyen de passer inaperçu.

Je m'installai sous un arbre, non loin du camp, j'allumai un feu puis m'endormis.

J'arrivai à la Baie du Butin à la tombée de la nuit. La douce lumière de la lune perçait les nuages, éclairant la ville côtière qui se dessinait devant moi d'une lueur sombre. Je marchai quelques mètres, et vis enfin la familière entrée de la bourgade. Toujours le même crâne de Baleine, inchangé. Deux gobelins montaient la garde, et ma tenue de pirate de la voile sanglante était un panneau gigantesque sur lequel était inscrit « Attaque moi ! ». M'avancer de façon désinvolte était une idée complètement stupide. Je devais entrer de force, et trouver une tenue qui n'attirait pas les regards à l'intérieur de la ville.

Je fondis dans l'ombre, et avançai vers le garde de gauche, masses sorties. Je me plaçai silencieusement dans son dos. Je devais les tuer le plus vite possible, sans qu'ils alertent toute la ville.
J'envoyai un violent coup de masse dans la joue du gobelin, propulsant sa tête au sol en un instant, puis me téléportai immédiatement dans l'ombre du second, et lui fracassai le crâne de mon autre masse avant même qu'il ai le temps de réagir. Le crâne de baleine était désormais ensanglanté …

Je disparus à nouveau dans l'ombre, et traversai le tunnel qui menai à l'intérieur de la Baie sans un bruit. Au bout se trouvait un gobelin patrouillant, je rôdai lentement jusqu'à être dans son dos, mis ma main devant sa bouche pour le réduire au silence, et tournai d'un coup sec sa tête vers la droite, écoutant sa nuque craquer sinistrement.

J'avais infiltré la Baie avec succès. Le tunnel finissait par un balcon surplombant la baie, à droite duquel un escalier descendait vers les quais. Je m'avançai sur ledit balcon, à découvert, et hurlai un grand :
« HA HA HA ! JE SUIS DE RETOUR ! » ruinant ma couverture.
Plusieurs gardes furent interpellés par ma discrétion, et se ruèrent vers mon cri, ne sachant pas à qui ils avaient à faire. Je m'enveloppai dans un drap d'ombre, et marchai vers la passerelle se trouvant à ma gauche, je la traversai d'un pas assuré, et passait devant la cabane de l'herboriste résidant ici.
J'ouvrai prestement la porte et me faufilai à l'intérieur. Il laissa échapper un gémissement aigüe en me voyant entrer mon ombre.
Je sautai à pied joint sur le comptoir, me rendant visible par la même occasion, et lui aplatit le crâne contre la table, avec mon arme. Une gerbe de sang éclaboussa l'étagère d'apothicaire dans laquelle il rangeait ses plantes. Je fouillai sa poche, et y trouvai la clé du magasin, que je m'empressai de fermer à double tour, sûr de n'avoir pas été vu.

J'entendis une patrouille de gobelins passer au pas de course devant. Je jetai un œil aux fleurs, entreposées, et pris celles qui m'intéressaient. Je m'assis dans la chaise, derrière le comptoir, et me servis des fioles qui y étaient posées pour me lancer dans la laborieuse confection de mes poisons favoris …

"-Il est par là, venez !
-Chuuut, restons discrets.
-T'es sûr que c'est lui que t'as vu ?
-On l'attrape, on verra après.
-Taisez vous, tous ! Vous faites trop de bruit !"

Je me reveillais en sursaut. Mon feu était éteint.
J'entendis un craquement de branche. Sûrement une bête sauvage arrivée au bon moment. J'avais faim. J'attrapai une pierre et m'accroupissais derrière un arbre.
Des pas se rapprochaient. Plus inquiétant, j'entendais des chuchotements. Les bêtes ne chuchotent pas, en général.
Ma main se resserrait autour de la pierre. Je jetai un coup d'oeil derrière l'arbre : des gobelins approchaient. Et pas moins d'une dizaine.
Deux gobelins, mieux équipés que les autres, s'approchèrent du foyer du feu.

"-Il est plus là, on l'a loupé...
-On fait quoi, on part ?
-On va fouiller. Regarde, il y a des traces, là !"

Ils arrivaient. Ils allaient me découvrir. J'eus à peine le temps de lancer un enchantement sur mon arme de fortune. Pour taper plus fort.
Je sortai de ma cachette et me jetai sur un des gobelins, en lui écrasant ma pierre sur le crâne. Les gobelins me chargèrent.
Je lançai ma pierre en pleine tête d'un autre gobelin. Un de moins. J'en profite pour lancer un éclair sur un autre, qui s'effondre.
Mais déjà, ils m'encerclent. L'un d'eux me saute dessus, je le repousse d'un coup de pied. L'un d'entre eux en profite pour me frapper l'autre jambe à l'épée.
Pris par surprise, je tombe. Je suis tailladé de partout. Ils m'ensserrent dans un filet. Une épée me traverse le bras de part en part. Je perds connaissance.

"Stop ! Si c'est bien lui, il nous le faut vif pour toucher la prime complète. Nous partirons pour la Baie-du-butin ce soir. Vous, rammenez les morts au camp, et revennez avec des montures.
Toi, va chercher de quoi soigner le Tauren, il ne doit pas mourir. Quant aux autres, restez ici avec moi. On le surveille."

rp off : je posterais ce soir ou demain !

rp off : C'était pas un poisson d'avril, j'espère ? :p

Elle était plutôt grande, une tête de plus que moi facilement.
Son visage était partiellement masqué par un foulard.
Sa peau était légèrement bleuté, ses oreilles trop grande lui donné des aires d'elfe de la nuit.
Mais ses pupilles jaune, ses pieds démesurément grand et ses mèches tribal rappelé plutôt un troll.
Elle était accompagné d'un Lynx celui-ci était d'un pelage roux sans-âme.
Elle baragouina quelque chose en commun, je ne comprenais rien. Il faut dire que j'entendais surtout des insultes dans ce langage. Au moins je savais que ça n'était pas une menace de mort habituel.
Elle mit sa main sur son torse et dit ce qu'il semblait être son prénom.
"Zulfi"

[rp off] Désolé de l'attente, je faisais une p'tite sieste <3 [rp ON!]

Bon, décidément, je détestais les eaux de Strangleronce. Même, je détestais l'eau tout court. Je détestais ces deux abrutis d'allianceux. Putain, je détestais la vie en fait. Je crois que je vais faire un meurtre.
J'ai dût nager pendant plus d'une heure pour échapper à ses imbéciles. Le soleil descendait sur le large , parant le ciel de multiples couleurs chatoyantes.
Je devais aller à Baie-du-Butin, je le sentais au plus profond de mon être.

Là-bas, j'avais peut-être une chance de trouver des documents, des pirates, n'importe quoi , du moment que je puisse trouver des renseignements sur Ori, Spade et Dédé .
Et surtout retrouver la trace de ce cafard d'Edwin. J'avais recouvré mes forces, j'étais prête à l'affronter , j'allais l'écrabouiller ! Enfin, du moins je l'espérais.

Me relevant,j' étouffa mon feu de camp et me remit en marche, droit vers l'est. Si je marchais vite, j'arriverais à bain-du-butin dans 20 minutes, mais je préférais prendre mes précautions. Aussi, je revenais souvent sur mes pas par un détour, histoire de m'assurer que je n'étais pas suivie.

Environ 3 quarts d'heure plus tard , j'arrivais à la Baie-du-Butin. Je passerais par le tunnel avec ma bonne vieille formule d'invisibilité ; c'était risqué, mais je n'avais pas le choix. J’arrivais rapidement devant le tunnel, où je découvris un spectacle réjouissant : les deux gardes étaient tous deux morts. M'accroupissant auprès de la dépouille puante du garde le plus proche : crâne défoncé . Si s'était pas signé, ça... Avançant avec précaution dans le tunnel , je me figeais sur place . Un grand cri venait de résonner : un cri de joie authentique, accompagné par des intonations meurtrières. « HA HA HA ! JE SUIS DE RETOUR !
Plus aucuns doutes : Orichalque était vivant ,et à Baie-du-Butin !

Je me mis à courir. Son cri s'était répercuté sur les roches surplombant Baie-du-Butin, audible par tous ces sales gobelins ! Je me ruais vers une petite échoppe de magie, fermée pour la nuit, et m'y introduisit par la cheminée.
Atterrissant sans bruit dans la cheminée, mon regard se dirigeât vers une vitrine chichement éclairée, et je ne pût retenir un hoquet de stupéfaction.